Souvenir d’enfance
"En fait, il y a deux photos que je tiens à donner un petit peu de symbole. C’est la première communion. C’était ma cousine qu’on aperçoit sur la photo. C’était un événement la première communion J’ai dû faire ça en 1957 puis si je me rappelle bien c’était le Cardinal Léger qui était venu. Il y avait un rituel qui entourait ça et qui était assez particulier. Sur la photo, on voit ma cousine toute costumée, parce que le costume était encore plus symbolique chez les filles que chez les gars. Nous autres c’était plus classique. Cette photo-là est quand même un peu remplie d’émotions pour moi parce que ma cousine je l’ai perdue à l’âge de 18 ans, en 1969. C’est pour ça que je tenais à montrer celle-là.
L’autre photo c’est mon arrière-grand-père sur la rue Bourbonnière qui a été le premier à construire une maison en 1912. Ce qu’on aperçoit à côté ce sont des grands champs vacants qui allaient rejoindre le boulevard Rosemont. Sur la photo il y a aussi des cousins et des oncles à moi. Mon arrière-grand-père était conducteur de tramway. Sur la photo, un de ses fils a emprunté son costume parce qu’il trouvait ça amusant de se faire photographier en conducteur.
Mes parents
Mon père, je l’ai perdu jeune, j’avais 18-19 ans. Mais c’est quelqu’un qui a marqué ma vie beaucoup parce que c’est un gars qui bougeait… son emploi du temps n’était pas commun. C’était un électricien mais il avait toujours des sidelines comme on disait à l’époque et un de ses sidelines a été un moment donné placier au Forum de Montréal. Il est devenu juge aux paddocks aux courses de chevaux au parc Richelieu à l’époque, au bout de l’île. Il les faisait en dessous de la table. Travailler au noir ce n’est pas d’hier Lui, il faisait ça à titre d’électricien pour des amis un peu partout dans des maisons, dans des chalets, etc.
Mon éducation
J’ai fréquenté le...
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Souvenir d’enfance
"En fait, il y a deux photos que je tiens à donner un petit peu de symbole. C’est la première communion. C’était ma cousine qu’on aperçoit sur la photo. C’était un événement la première communion J’ai dû faire ça en 1957 puis si je me rappelle bien c’était le Cardinal Léger qui était venu. Il y avait un rituel qui entourait ça et qui était assez particulier. Sur la photo, on voit ma cousine toute costumée, parce que le costume était encore plus symbolique chez les filles que chez les gars. Nous autres c’était plus classique. Cette photo-là est quand même un peu remplie d’émotions pour moi parce que ma cousine je l’ai perdue à l’âge de 18 ans, en 1969. C’est pour ça que je tenais à montrer celle-là.
L’autre photo c’est mon arrière-grand-père sur la rue Bourbonnière qui a été le premier à construire une maison en 1912. Ce qu’on aperçoit à côté ce sont des grands champs vacants qui allaient rejoindre le boulevard Rosemont. Sur la photo il y a aussi des cousins et des oncles à moi. Mon arrière-grand-père était conducteur de tramway. Sur la photo, un de ses fils a emprunté son costume parce qu’il trouvait ça amusant de se faire photographier en conducteur.
Mes parents
Mon père, je l’ai perdu jeune, j’avais 18-19 ans. Mais c’est quelqu’un qui a marqué ma vie beaucoup parce que c’est un gars qui bougeait… son emploi du temps n’était pas commun. C’était un électricien mais il avait toujours des sidelines comme on disait à l’époque et un de ses sidelines a été un moment donné placier au Forum de Montréal. Il est devenu juge aux paddocks aux courses de chevaux au parc Richelieu à l’époque, au bout de l’île. Il les faisait en dessous de la table. Travailler au noir ce n’est pas d’hier Lui, il faisait ça à titre d’électricien pour des amis un peu partout dans des maisons, dans des chalets, etc.
Mon éducation
J’ai fréquenté le secondaire, j’ai fréquenté le primaire à Saint-François-Solano avec les Frères des Écoles Chrétiennes. Après, je suis allé au coin de Rosemont et 27ème Avenue. C’était une toute nouvelle école qu’on venait d’inaugurer à l’époque.
Le travail
Pas longtemps après j’ai commencé à travailler, en fait quand j’ai fini mon secondaire, je me suis retrouvé à Poste Canada et je suis resté jusqu’à ma retraite. J’ai été facteur, j’ai été commis sur les trains un moment donné, au tout début, dans les années 1967-1968. Je triais le courrier sur les trains, on appelait ça les Services ambulants et je faisais ça entre Toronto, North Bay, Rivière-à-Pierre et puis Sherbrooke.
Le quartier Rosemont
C’était un voisinage incroyable dans les années 1950-1960. Quand la télévision est apparue, ce n’est pas tout le monde qui pouvait se payer une télévision et le soir des grosses émissions comme les belles histoires du pays d’en haut, la famille Plouffe, le voisin nous invitait à aller chez lui. On se rassemblait des fois une quinzaine dans son salon à regarder la télévision. On avait pas tous des autos mais les voisins étaient assez gentils pour nous dire le dimanche : “ Ben embarquez avec nous on s’en va à telle place”. C’était aussi des échanges d’objets. Ça pouvait être des balayeuses, ce n’était pas tout le monde qui pouvait s’en payer une. L’été je me rappelle on se baignait dans les cours quand il y avait des chaleurs, dans des cuvettes en acier.
Un événement marquant dans Rosemont
Il y avait le centre Paul-Sauvé qui a été important dans ma vie parce qu’à partir du moment que j’ai commencé à travailler à Poste Canada c’est là qu’on avait nos réunions syndicales lors des votes de grève, pas besoin de te dire qu’il y avait de l’action là. Il y a une partie de notre temps qu’ils donnaient aux préparatifs qui se faisaient aux tavernes des alentours. Puis après ça, on retrouvait dans la salle de réunion. Le party pognait comme on dit.
Les activités dans Rosemont
Quand j’étais jeune, l’été, il y avait, on n’appelait pas ça des camps de vacances mais des activités d’été où on allait avec des moniteurs faire de la course à obstacles ou de la course à relais ou de la course en longueur, des sauts en longueur puis tout ça. Je participais. Je me rappelle aussi avec les frères, une des grosses activités qu’on pratiquait durant l’hiver, c’était de déblayer la patinoire. En dessous de l’escalier de l’école Saint François Solano, il y avait un espace de rangement là puis c’était plein de scrapers. On allait tous chercher nos scrapers sur l’heure du midi puis on se ramassait sur la patinoire.
Le voisinage dans Rosemont
C’était bien particulier parce que ça fait 57 ans que j’habite là. J’ai des voisins qui se sont rendus jusqu’à leurs cent ans et avec qui j’ai échangé jusqu’à la fin. J’en ai encore aujourd’hui qui sont rendu à des âges avancés, 80 ans et plus, puis avec qui j’ai encore des contacts. C’est sûr qui en a de moins en moins, mais il reste que sur ma rue en particulier, je peux aussi bien crier à Aimé qui passe le matin et qui a 85 ans comme mon père le faisait d’ailleurs 60 ans auparavant."
- Pierre Lefaivre
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